6h, après une nuit à l’aéroport de Christchurch, nous prenons place dans l’avion. 3h30 de vol plus tard nous atterrissons à Melbourne. Il fait moins chaud qu’en Nouvelle-Zélande, le comble. Non sans difficulté nous rejoignons notre Airbnb situé dans le quartier de NorthCote, à quelques km du centre-ville. Quelque peu lassés par les paysages, nous avons prévu de rester une semaine en ville.


Le quartier, résidentiel, se distingue par une grande avenue commerçante remplie de cafés, bars, restaurants et épiceries dernière tendance. Nous sommes à « Boboland ». Nous récupérons de cette nuit quasi blanche, le centre-ville attendra.


Dimanche, du monde dans le centre-ville, ça change de la Nouvelle-Zélande. Nous nous laissons guider par le flot des badauds. Un mini Chinatown se présente, plutôt chic pour un quartier chinois. Plus loin le Queen Market, sorte de halles, ça nous rappelle la France.


Lundi, la ville se prépare pour la Melbourne Cup, une course hippique à la réputation apparemment mondiale. C’est même un jour férié. Pour l’occasion une parade haute en couleur défile dans les rues. Des anti courses de chevaux, peu nombreux, protestent devant les barrières. Nous accompagnons le défilé qui s’arrête comme nous devant la National Gallery of Victoria. Que de monde à l’intérieur. Les gens se bousculent pour le dernier jour de l’exposition consacré à Dior. Nous nous concentrons sur les expositions permanentes très riches qui recouvrent aussi bien le surréalisme que l’époque flamande. Notre soif de culture, inextinguible, se poursuit avec la visite guidée du Parlement de l’Etat de Victoria. Le système législatif tout comme la décoration sont une copie du Parlement britannique. Très fastueux, l’édifice a été bâti en 1851, pendant la ruée vers l’or qui faisait de Melbourne une des régions les plus riches du monde.


Mardi, le temps est toujours un peu frais, on se ballade le long de la rivière Yarra en direction des docks.


Mercredi, nous découvrons le musée ACMI consacré au cinéma australien, aux jeux vidéos, à la TV.


Jeudi, la température remonte au-dessus des 20°C.


Vendredi, 25°C, il est temps d’aller voir les plages de Melbourne. Le vent fort nous refroidit pour nous baigner.

Samedi, nous récupérons une Toyota Corrolla pour rejoindre Sydney. Nous passons la nuit dans la capitale Canberra, créée au moment de la création de l’Australie en terrain neutre mais proche de Sydney.


Dernières heures de route pour rejoindre Sydney. Omio, que nous avions accueillis presque trois ans auparavant à Bruxelles nous héberge dans son magnifique appartement. 15ème étage, une vue sur presque toute la ville. Nous croisons également Douglas, un ancien collègue belge, expatrié depuis plus d’un an à Sydney. Incontournable nous nous rendons dans le célèbre quartier de la baie où le Harbour Bridge et l’Opéra de Sydney se font face. Ville de surfeurs, Sydney offre de nombreuses plages. Nous parcourons une partie de sa côte en empruntant la célèbre Coast Walk.


Installés confortablement dans le salon d’Omio nous vivons en direct le résultat de la consultation postale sur le mariage homosexuel. Le Oui l’emporte à 62%. Les rues de Sydney sont en fête. Plus tard dans la soirée l’Australie se qualifie pour le mondial de football. Quelle journée !


Céline et Barnabé, un couple de Français arrivé six mois auparavant nous héberge pour nos deux dernières nuits.


On remet ça avec le stop. 4h50, le réveil sonne. On marche vers la gare centrale. On monte dans un équivalent à notre cher RER, mais en neuf. 3h et 35 arrêts plus tard nous sommes aux abords de l’autoroute. Sarah prépare le carton. 45 minutes de sourire avant qu’un jeune retraité parti en vadrouille pour aller surfer s’arrête. Un peu plus de 2h plus tard nous sommes à Port Macquarie. Nous enchaînons directement avec la visite d’un hôpital à Koala . La plupart des pensionnaires dorment. Une de leur principale activité dû au faible apport énergétique de leur alimentation qui se limite aux feuilles d’eucalyptus. Photos prises, en route pour notre Airbnb. La chaleur est là. Cheryl, la soixantaine, qui est revenue il y a quelques mois de plus de 4 années de voyages aux Amériques, nous attend. Une piscine ! Mais après un brin de toilettes nous nous effondrons sur le lit. Près de 2 heures de sieste plus tard, le temps se couvre. Cheryl qui a sûrement pitié de nous nous conduit au phare de la ville, deuxième endroit le plus à l’est de l’Australie, puis au supermarché. Elle nous propose aussi de nous conduire le lendemain matin sur l’autoroute. Trop gentille !


8h, nous sommes prêts à partir. Près de 600km nous attendent pour rejoindre Brisbane. Cheryl dort toujours. Une grosse averse la réveille. Elle prend son petit déjeuner en express, s’habille et on part. La pluie s’arrête juste au moment où elle nous dépose au bord d’une bretelle de sortie de l’autoroute. 20 minutes, une camionnette nous avance de 20km. C’est le geste qui compte. 25 minutes, un 4x4 nous emmène 300km plus loin. Dans les cinq minutes qui suivent un Brisbanais qui remonte d’une conférence à Sydney nous dépose juste devant notre Airbnb. Il ne devait pas être pressé de retrouver sa femme. Avec l’heure de décalage horaire, il n’est que 15h20. Les propriétaires sont absents. On pensait arriver en soirée. Tout ne peut pas être parfait. La pluie redouble.

Abrités sous le porche nous lisons nos livres respectifs, Simone de Beauvoir pour Sarah, Diderot pour moi. Une heure passe. Thomas arrive. Ça y est notre dernière journée de stop se termine.


Face à la mer le cadre pourrait être vraiment sympa mais il pleut encore ce matin. Thomas nous conduit à la station de train et nous prête un parapluie pour la journée. Le musée de la ville abrité dans l’hôtel de ville nous en apprend plus sur Brisbane, très dynamique depuis l’exposition internationale de 1988. Nous poursuivons avec l’Art Gallery du Queensland très porté sur l’art aborigène. Le soleil revient, nous terminons le long du fleuve dans le quartier de Southbank qui abritait justement l’exposition internationale. Piscines gratuites, cinéma de plein air, terrains de jeu, barbecue en libre-service c’est le quartier incontournable de la ville.


La météo étant trop instable, nous renonçons aux plages de la région. Direction le mont Coot-tha. Une visite guidée du jardin botanique avec les commentaires très succincts d’Harold, un retraité bénévole, puis une petite marche pour arriver au sommet et admirer la ville.


Barbecue rapide à Southbank, changement d’Airbnb pour se rapprocher de l’agence de location.


Une nouvelle fois nous avons trouvé une relocation, un campervan que nous devons ramener dans les quatre jours sur Cairns, notre destination finale en Australie, 1 700km plus au nord. Le Queensland, the Sunshine State, porte vraiment mal son nom pour l’instant. 20°C et de la pluie tout au long de cette première journée de route. Encore une journée sans plage. On croise les doigts pour demain.

Le soleil arrive, on se rapproche des 30°C. Après un arrêt pour déjeuner à Rockhampton nous nous arrêtons à Clairview pour nous baigner, enfin ! Enfin, c’est marée basse, encore raté. La vue est jolie certes mais un bain de mer sous ces températures n’aurait pas été de refus. Nous passons la nuit sur une aire de repos de station-essence en marge d’une ligne de chemin de fer. Pas trop de bestioles invasives mais camions et trains rythment notre nuit.


7h, le soleil tape déjà et nous réveille. Nouvelle tentative à Mackay, une très belle plage déserte mais de nouveau marée basse. Nous repartons. Nous déjeunons sur Cliff, magnifique vue sur un phare et les îles adjacentes. On redescend pour se garer près de la plage. Cette fois c’est la bonne. L’avertissement sur la présence de méduses nous douche un peu. Nous faisons juste trempette. Dernière nuit en campervan, la petite commune de Home Hill a installé un « comfort stop », douches, toilettes, wifi…


Reprise de la route à 8h. Sarah conduit, je vérifie l’adresse de l’agence de location et réalise que nous sommes samedi et qu’elle ferme plus tôt qu’en semaine, à 14h. Il est 9h, il reste un peu plus de 300km. Ça va être juste mais ça devrait le faire. Un arrêt pour l’essence, puis un deuxième pour vider la réserve d’eau. Je prends le relais. Roulant plus vite pour assurer le coup, notre bon vieux campervan bouffe bien plus d’essence. Un dernier arrêt pour rajouter quelques litres d’essence. Toujours dans les temps.

Cairns approche, 10km, il est 13h45. Des feux encore des feux, 14h02 nous sommes devant l’agence. Ouf ils n’ont pas encore fermé !


Quelques courses avant de rejoindre notre Airbnb situé à 5 minutes de la plage et dont la résidence dispose d’une piscine. Tout sauf un luxe. Toutes les résidences en possèdent une ici.


Journée farniente au bord de la piscine pour moi, Sarah part en ville réserver une excursion pour la grande barrière de corail.


Embarquement sur un catamaran. Petit-déjeuner d’accueil. Moyenne d’âge plus de 60 ans dont un groupe de Français accompagné de leur guide. Forcément ils viennent s’installer près de nous. Deux heures de traversée assez mouvementée. Ça tangue. Le bateau s’arrête en face d’une île déserte, enfin, peuplée de centaines d’oiseaux. Nous enfilons nos combinaisons, on attrape un masque, un tuba et une paire de palmes. Un petit bateau nous emmène sur l’île. Snorkeling time ! Déjà peu attiré par cette pratique une nuée de petites méduses peuplant les eaux ont raison de ma bonne volonté. Sarah de son côté s’en accommode et s’en va admirer la barrière de corail. Retour sur le catamaran pour le déjeuner, un buffet à volonté de piètre qualité. Nous enchaînons directement dans un petit semi-submersible qui me permet enfin de contempler la barrière de corail même si ce petit bateau au sortir du déjeuner nous file rapidement la nausée. Retour à bord pour la traversée du retour, encore plus agitée, vivement la terre ferme.


Nous rentrons dans nos appartements le cœur léger prêt à partir le lendemain pour Bali. L’info tombe, les fumées dégagées par le volcan Agung ont repris de plus belle. L’aéroport de Bali ferme ce soir sine die. La compagnie aérienne doit annoncer demain matin si notre vol est maintenu.


Nous patientons toute la matinée. Je préviens notre hôte. Charmante elle nous propose de rester gratuitement si notre vol est annulé. 11h, plus d’espoir, aucun vol ne prendra les airs vers Bali. 19h, les vols de demain sont déjà annulés. Que faire ? La compagnie propose depuis Cairns de remplacer nos billets pour le Vietnam ou le Japon. Nous préférons attendre pour l’instant.


Mercredi, flash de 11h, aucune amélioration, les vols sont annulés. Nous pouvons encore rester ce soir gratuitement dans notre Airbnb mais c’est la dernière nuit. Nous commençons à faire des simulations dans tous les sens car nous avons déjà prévu notre vol de sortie d’Indonésie. Attendre à Cairns, aller à Jakarta en passant par un pays voisin ou échanger notre billet pour le Japon. Banco, des places sont disponibles ce vendredi pour Osaka. Jeudi, changement d’Airbnb et préparatifs pour cette destination totalement imprévue.


8h, départ pour l’aéroport de Cairns, le bus nous dépose à 4km du terminal. Il fait déjà 30°C, nous arrivons trempés. Heureusement les toilettes handicapé sont équipés d’un lavabo, nous en profitons pour une petite douche improvisée salutaire. Enfin nous quittons Cairns !